Le suivi d’un enfant ne peut faire abstraction du contexte familial dans lequel il évolue. Un certain nombre d’entretiens (parfois un seul) est nécessaire avec au moins l’un des parents. C’est alors pour lui l’occasion de parler de l’histoire familiale, d’énoncer les difficultés rencontrées.

L’enfant, même s’il ne semble pas écouter, entend ce qui, jusqu’ici, ne lui avait pas été dit (ou mal) et pourra ainsi, in situ ou plus tard, réagir à ce discours qui le concerne, qui parle de lui, de la vision et du ressenti des parents à son sujet. Alors, son intervention, même si elle peut sembler décalée, est toujours pertinente et à prendre en considération...

Après cette première étape, en soi bénéfique et parfois suffisante pour franchir une difficulté temporaire, on pourra convenir de rencontrer l’enfant individuellement dans un cadre de libre expression et plus ludique. Ces séances aideront l'enfant à reprendre le cours de son évolution dans de meilleures conditions.

Même si la prise en compte du contexte familial est incontournable, un enfant peut rencontrer des problèmes en dehors de sa famille, à l’école, dans ses activités périscolaires par exemple, dont il n’ose ou ne veut pas parler. Alors, son comportement change ; il peut se refermer sur lui-même, devenir terne ou agressif, ses résultats scolaires baisser d’un coup...

Autant de symptômes qui devraient alerter l’adulte mais qui peuvent passer longtemps inaperçus. Ce n’est que dans l’après-coup, dans le dénouement du problème, que le parent se demande comment il avait pu à ce point rester aveugle à tous les signes, pourtant bien visibles, que lui envoyait son enfant.