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L'adulte

Les séances

Aller parler à un inconnu de sa vie intime, de son histoire personnelle, de ce qui le fait souffrir…

Lacan et la symbolique des noeuds pour les problèmes de l'individu adulte, Alexandre Gockel, psychologue clinicien à Marseille sur www.psychologue-psychanalyse-marseille/adulte.htmlAller parler à un inconnu de sa vie intime, de son histoire personnelle, de ce qui le fait souffrir, peut sembler quelque peu artificiel et étrange. Mais une fois que le patient s’est familiarisé avec cette situation et cette méthode, qu’il s’est approprié petit à petit cet espace de parole libre et intime dans une relation de confiance, une temporalité et un rythme qui lui sont propres vont se mettre en place. C’est au praticien, s’il est bien formé à la clinique, d’être à même de reconnaître les particularités de chaque patient et d’en tenir compte.

 

Mon orientation freudienne et lacanienne et ma conception de ce qu’est une séance ne sont compatibles ni avec une durée conventionnelle et décidée à l’avance (45mn par exemple), ni avec une posture immuable telle que le mutisme à toute épreuve.

 

Le psy est un être parlant et adaptable. Il est des situations où il se doit d’intervenir et prendre la parole. Ne pas le faire est une faute. Toute une génération d’analystes ont mimé un maître et répété ce qu’ils avaient eux-mêmes subi sans en comprendre réellement les tenants et les aboutissants; ce qui est très dommageable pour les patients et l’ensemble de la profession.

 

En effet, une séance d'analyse est par définition créative, même si elle est surdéterminée, et personne ne peut savoir à l'avance comment elle va exactement se dérouler.

 

durant le déroulement de la séance, la liberation de la parole du patient est le role du psy Alexandre Gockel, Marseille Même si le patient prévoit ce qu’il va aborder et qu’il prépare mentalement sa séance, à un moment donné, au détour d’une question, par exemple, ou tout simplement s’il joue le jeu de « l’association libre », acceptant ainsi une sorte de lâcher-prise (dire ce qui lui passe par la tête, à quoi cela peut le renvoyer et lui faire penser), il va rapidement se retrouver à un endroit qu’il n’avait pas forcément prévu et se laisser lui-même surprendre par son propre dire : c’est dans ces moments d’ouverture, où la parole déborde le discours, que la séance devient féconde, réservant ses effets de surprises...

 

Il convient alors de savoir interrompre l'entretien au bon moment (ce qu’on appelle une scansion) afin d’éviter que cette parole pleine ne soit trop vite recouverte et, du coup, neutralisée.

 

Une séance bien ponctuée met en exergue ce jaillissement et favorise sa prise en compte pour la poursuite du travail qui en est ainsi à chaque fois relancé.

 

De là découle une durée variable des séances (et non pas forcément courte!) qui s’appuie sur la nature pulsative de l’inconscient, propre à chacun.

 

A cet égard on peut dire que les séances sont plus ou moins réussies et que cela dépend à la fois du patient et du professionnel, (notion de coresponsabilité).